Dans la maladie d’Alzheimer, la prise en compte de la douleur est souvent reléguée au second plan, derrière les troubles du comportement et de mémoire. L’annonce du diagnostic et les premiers signes de la maladie favorisent l’anxiété et la dépression qui peuvent, à leur tour, augmenter la sensation de douleur.
Pour prendre en charge la douleur et limiter la consommation des médicaments, il est possible de recourir à des techniques non médicamenteuses. Parmi elles, l’utilisation de la musique à des fins thérapeutiques est courante. Des chercheurs du service de Neurologie du CHU de Saint-Etienne ont mis en place une étude clinique multicentrique randomisée, au sein des Centres Mémoires de Ressources et de Recherche (CM2R) de Saint-Etienne et de Lyon, soutenue par la Fondation APICIL.
L’objectif est d’évaluer les bénéfices du chant sur la douleur, l’estime de soi, la qualité de vie, l’anxiété, la dépression et la cognition. Ces ateliers permettent notamment de diminuer le niveau de douleur et d’améliorer les manifestations d’anxiété ou de dépression. Ce travail a également permis de dégager des profils de personnalités plus ou moins réceptives à ce type de prise en soin.
Ce projet devrait aider à mieux connaître les bénéfices de la musique et de l’art-thérapie sur les douleurs présentées par les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer et ainsi valoriser les initiatives de chorale de patients déjà initiées dans certaines structures médicales ou médico-sociales.
Voir le reportage consacré par France 3 Rhône Alpes :
Coordonnateur du projet : Dr Isabelle ROUCH: Praticien hospitalier. CM2R, service de Neurologie, CHU de Saint-Etienne